Le dirigeant est l’acteur clé de l’entreprise et la réforme des procédures collectives (Loi de sauvegarde du 26 juillet 2005) a consacré la confiance qui lui est faite, notamment en assouplissant les mesures de sanction à son égard, sauf dans les cas de malhonnêteté caractérisée.
La crise, qui marque toujours un tournant majeur dans la vie d’une entreprise, implique pour le dirigeant anticipation et organisation, lesquelles sont nécessaires au franchissement des étapes clés
du retournement que sont Détection, Diagnostic, Traitement et Sortie de crise.
L’anticipation doit permettre au chef d’entreprise de rester dans une phase de « prévention autonome » mais si les difficultés identifiées sont plus sérieuses, il devra se résoudre à mettre en œuvre les mesures de traitement offertes par la loi dans le cadre d’une organisation bien établie.
Le dirigeant doit savoir anticiper la crise en identifiant un faisceau d’indices (1), définir des stratégies dans le choix des procédures (2), appréhender ses prérogatives et sa situation juridique (3), être conscient des effets sur sa situation patrimoniale (4) et du régime des sanctions qui lui seraient éventuellement applicables (5).